Chine

  • Exposition BD Chine

ChineUne bande dessinée singulière

La Chine occupe une place de plus en plus conséquente dans tous les domaines.
Dernièrement, elle est même devenue officiellement la première puissance mondiale. L’émergence de ce pays-continent dont nous ne connaissons finalement que bien peu de choses nous le rend parfois effrayant.

Que savons-nous de son histoire ? De son peuple ? De ses rêves ? De son imaginaire ?

Si le manga a accompagné l’ouverture du Japon au monde, et aidé à la compréhension de la culture nipponne, qu’en est-il de la bande dessinée chinoise? Est-elle différente ? Spécifique ? Nous parle-t-elle ?

Comme le manga, le comic-book ou notre propre bande dessinée dite franco-belge, la bande dessinée chinoise a son histoire, ses traditions, ses maîtres, ses cycles et ses publics. Elle reste cependant très mal connue du public européen.

Pourtant, elle accompagne les Chinois depuis un siècle, et porte même un nom : « Manhua » !

Dès les années 1920, de petits fascicules au format rectangulaire, « lianhuanhua »
(littéralement : « images enchaînées »), racontent en un dessin unique par page
ses grandes épopées traditionnelles, mais c’est aussi un support idéal de propagande et d’éducation. De grands maîtres de cet art tantôt délicat, tantôt épique, comme He Youzhi (prononcez « reuyoutjeu ») ont vu
leurs oeuvres atteindre des tirages dignes des Tintin ou Astroboy au Japon, tandis que ses originaux occupent aujourd’hui une exposition permanente au musée d’art de Shanghai.

Depuis les années 1980, avec les prémices de l’ouverture de ses frontières, cette forme classique s’efface peu à peu pour laisser place à une nouvelle incarnation, plus libre, dans tous les sens du terme. Dès lors, c’est une véritable renaissance de cet art qui émerge avec une nouvelle génération d’auteurs, assoiffée de création et de liberté. Si cette nouvelle école post-Mao trouve désormais une part de ses inspirations au-delà de ses frontières, notamment en Europe, c’est néanmoins dans le respect et la connaissance d’une certaine forme de tradition.

C’est précisément ce dernier chapitre en cours de l’histoire du manhua qui constitue le coeur de l’exposition. De Lu-Ming le déchaîné, à Zao Dao l’onirique (invitée exceptionnelle du festival), Golo Zhao (également présent), Zhang Xiaoyu, Yang Weiling et bien d’autres, ils seront vos guides vers un nouveau continent de la bande dessinée moderne, que ne renieront pas les familiers des oeuvres de Hausman, Baudouin, Sienkiewicz, Toppi, Guibert ou Battaglia.

A travers une sélection de quinze manhuajiha (nom donné aux dessinateurs de manhua), cette exposition se propose de vous initier à une bande dessinée diverse, surprenante, généreuse et loin des idées reçues.

Hommes et femmes, traditionnels et modernes, bercés de fantastique ou acteurs du réalisme social, ils sont à eux tous les témoins de la puissance d’un art, qui parlera à n’en pas douter tant aux amateurs éclairés qu’aux simples curieux. L’exposition se compose de panneaux-portraits de chacun d’entre eux, accompagnés de reproductions de leurs planches. Elle est complétée d’une sélection d’originaux de Lu-Ming, prodige flamboyant et figure de proue de cette bande dessinée chinoise décidément inattendue.

Créée par les Editions Mosquito et l’éditeur Beijing Total Vision à l’occasion des 50 ans de l’amitié franco-chinoise, cet événement est aussi une nouvelle preuve que Quai des Bulles est un festival ouvert sur le monde.

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Dates Du 23 au 25 octobre

Lieu Salle Vauban I et II, Palais du Grand Large

Public Tous publics

Thématique Grand public

Scénographie Laurent Lefeuvre, Quai des Bulles